L'objet du désir

Mis à jour le 23.03.21

2 min de lecture

Pour le téléphone, à chacun ses usages

sujet enfant

9,9 ans, c’est aujourd’hui l’âge moyen auquel un enfant accède à son premier smartphone, souvent à l’occasion de l’anniversaire de l’année de CM1 ou CM2. Ils et elles rejoignent ainsi les 95,7 % de la population française qui possède un smartphone en 2021 selon les chiffres publiés par We Are Social et Hootsuite et mis à jour annuellement. Des chiffres qui concordent avec ceux présentés dans une enquête Médiamétrie commandée notamment par l’UNAF* mais qui montrent aussi que le temps d’utilisation des écrans reste beaucoup plus important du côté des parents que de leur progéniture. Alors que 48 % des parents passent plus de deux heures chaque jour sur leur portable, ce n’est le cas que de 23 % des enfants. Un constat valable pour l’ensemble des écrans présents au domicile familial et ce aussi bien en semaine que pendant les week-ends… Bien sûr, les utilisations croissent avec l’âge et l’enquête Médiamétrie démontre que le smartphone est l’objet privilégié par les plus jeunes dès lors qu’ils en possèdent un. Il est surtout utilisé comme moyen de communication par l’intermédiaire des messageries instantanées ou des réseaux sociaux. L’actualité récente et parfois dramatique a d’ailleurs souligné leur place dans l’amplification de certains conflits.

"48% des parents passent plus de deux heures chaque jour sur leur portable"

A chacun ses usages

Tout cela ne fait que renforcer l’inquiétude des parents qui restent partagés entre les risques et les bénéfices des usages des téléphones mobiles. Pleinement conscientes de leur rôle, les familles se sentent parfois démunies pour accompagner la nouvelle génération et ont bien du mal comme tout un chacun à montrer le bon exemple pour limiter leur temps d’écran. Les parents et grands-parents nés au siècle dernier ont largement rejoint les 2,74 milliards d’abonnés à Facebook, pour ne pas être en reste, mais ils n’y côtoient pas forcément les 10-13 ans qui le considèrent comme « pas très fun » précisément à cause de leur présence. C’est TikTok qui depuis deux ans a bénéficié d’une popularité inédite chez les plus jeunes avec une marge de progression impressionnante puisqu’il atteint 800 millions d’adeptes sur une tranche d’âge assez réduite. Mais c’est YouTube qui est l’application la plus utilisée par quasiment 60 % du jeune public, loin devant Snapchat (42,3 %), WhatsApp (39,8 %) et TikTok (39,2 %). Instagram se retrouve étonnement loin derrière avec seulement 22,7 %.
*UNAF : Union nationale des associations familiales

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