Structurer les savoirs

Mis à jour le 17.01.23

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Reportage à Saint-Ouen où verbaliser est un exercice quotidien

Verbaliser pour structurer les savoirs, à l’école des Bourseaux de Saint-Ouen l’Aumône (Val d’Oise), c’est un exercice quotidien grâce aux exposés.

À l’école des Bourseaux de Saint-Ouen l’Aumône (Val d’Oise), l’oral est fondamental. « Chez nous, c’est un objet d’apprentissage dont la programmation est conçue en équipe et sur tous les cycles de l’école primaire », explique Sylvie Geoffroy-Martin, coordinatrice – aux Bourseaux, il n’y a pas de directrice ou de directeur, la gestion de l’école est collective. « L’oralisation est une étape essentielle, elle permet de structurer sa pensée et mène vers l’écriture, ajoute-t-elle. Dès la petite section, nous veillons à ce que tous les élèves soient initiés à la prise de parole ». Dans cette école au fonctionnement particulier, il n’y a pas de classes, mais des groupes-vie par cycle. Celui de cycle trois réunit les 92 élèves de CM1 et CM2. « À notre niveau, nous avons différentes modalités de travail sur l’oral en fonction de l’objectif poursuivi », raconte Lysiane Toussaint, enseignante. « On utilise les exposés pour leur apprendre à tenir un discours devant leurs pairs en ayant organisé leurs propos en amont ». 

Hiérarchiser les informations

Aujourd’hui, ce sont Mohamed, Mehdi et Ahmed qui présentent un exposé sur les cobras. « On n’a pas le trac, on sait qu’on a bien préparé notre présentation, précise Mohamed. On a cherché des informations et comme on en avait beaucoup, il a fallu qu’on choisisse celles que l’on gardait ». Accompagnés dans la construction de leur présentation par leurs enseignant•es, les élèves appréhendent l’exercice plus sereinement. « Nous nous mettons à leur disposition lors de leurs moments d’échanges », indique Lysiane Toussaint. « Ils savent qu’ils peuvent venir nous questionner sur les points de divergence. Nous les aidons aussi à hiérarchiser les informations recueillies. Ce n’est pas un exercice évident, surtout lors des premiers exposés. Le choix des images est aussi compliqué. Où les chercher, lesquelles conserver… Nous les outillons aussi sur le format de leur restitution. PowerPoint ou affiches plus classiques. Ils ont à leur disposition des ordinateurs pour la mise en forme ». Une organisation qui semble réussir aux élèves de l’école. « La première fois, c’est un peu compliqué, confie Mira. On ne peut pas parler d’un sujet si on ne fait pas de recherches et comme on en fait, ça nous rassure. On prépare déjà notre deuxième exposé ».« Ils savent faire car ils nous voient faire », observe Lysiane Toussaint. « Trois fois par semaine, on leur présente les moments sciences, histoire et géographie, sous forme d’exposés. Ils comprennent qu’une présentation a une trame, qu’elle suit un déroulé. Et puis, ils se rendent rapidement compte que le discours doit être organisé, sinon le public ne réagit pas ».

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