En grève et manifestations pour les salaires
Mis à jour le 10.03.22
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Le SNUipp-FSU appelle à la grève le 17 mars, dans un cadre interprofessionnel, pour exiger de meilleurs salaires. La combinaison du gel du point d’indice et de l’inflation engendre perte de pouvoir d’achat et déclassement salarial. Les inégalités salariales femmes/hommes perdurent et le travail des enseignant·es et des AESH n’est pas reconnu à sa juste valeur. Se mobiliser est indispensable pour continuer à peser dans le rapport de force.
L’appel à la grève du 17 mars sur les salaires s’inscrit pleinement dans la continuité de la mobilisation du 13 janvier et de la mobilisation interprofessionnelle du 27 janvier. Si cette première étape avait montré la détermination des personnels à se battre pour de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires, il est essentiel de poursuivre la mobilisation.
Pour le SNUipp-FSU, une revalorisation générale de l’ensemble des traitements dans la fonction publique et des salaires dans le secteur privé, en commençant par les plus bas salaires est nécessaire.
Des mesures immédiates sur le point d’indice et sur le SMIC sont indispensables.
300 euros pour toutes et tous immédiatement
Le salaire actuel des personnels du premier degré, enseignant·es, AESH et psychologues de l’Éducation nationale, ne contribue pas à une reconnaissance de leur métier. Ce déclassement salarial contribue à une désaffection pour les métiers de l’enseignement, aggravée au fil des années par la dégradation des conditions de travail.
Alors que depuis 2019 l’inflation a augmenté de 14% et les cotisations retraites de 3,25%, le point d’indice reste gelé, engendrant ainsi une perte de pouvoir d’achat de 16,05%. Il est urgent d’exiger un rattrapage de cette perte, l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation et son augmentation immédiate.
Le SNUipp-FSU défend un rattrapage immédiat de la perte du pouvoir d’achat avec une revalorisation indiciaire de 300€ nets pour toutes et tous et une augmentation de la valeur du point d’indice et son indexation sur l’inflation
Reconnaître le métier enseignant
Enseigner est un métier de haute qualification. Cela ne se traduit pourtant pas sur la fiche de paie des PE. Le salaire moyen des enseignant·es est inférieur à celui des autres cadres de la Fonction publique d’Etat, alors qu’elles et ils sont également catégorie A.
En France, le salaire moyen des PE après 15 ans de carrière est largement inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE.
Les quelques mesures prises par le Ministère suite au Grenelle de l'Éducation sont très loin de suffire à combler ces manques.
Pour la dignité salariale
Malgré des grilles indiciaires communes, les femmes PE, empêchées d’accéder aux postes les plus rémunérateurs comme la direction d’école par la persistance du partage inégal des tâches éducatives et domestiques,
gagnent moins que les hommes. Dans son “rapport de situation comparée relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports" de 2019-2020, le Ministère constate reconnaît que pour les enseignant-es, les femmes continuent en effet de gagner 8% de salaire de moins à temps de travail égal
84% des professeurs des écoles, 93% des AESH sont des femmes. Augmenter les salaires des personnels, c’est aussi rattraper l’écart salarial entre hommes & femmes.
Un vrai salaire pour les AESH
Personnels indispensables à l’école inclusive, les AESH ont un salaire moyen en dessous du seuil de pauvreté. Les temps partiels subis et la non reconnaissance de leur rôle se traduisent par des salaires scandaleux. L’ensemble de la communauté éducative doit se mobiliser pour que cette situation cesse et que ces personnels aient enfin un salaire décent et à la hauteur de leurs missions.