AESH : où en sommes-nous ?
Mis à jour le 05.06.24
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Abandon de la fusion des métiers d’AESH et d’AED, concertation sur un plan d’action métier, transformation des PIAL en PAS, accompagnement des élèves sur le temps méridien : les dernières semaines ont été riches d’actualités pour les AESH.
Abandon de la fusion des métiers d’AESH et d’AED
Le syndicat en avait eu confirmation il y a plusieurs semaines, le projet de fusion des métiers d’AESH et des AED (Assistants d'Éducation) est abandonné. En remplacement, le ministère a annoncé l’ouverture d’une concertation sur un plan d’action métier dédié aux parcours professionnels des AESH.
Concertation sur un plan d'action métier
Le ministère envisage de structurer des carrières professionnelles pour les AESH en valorisant leurs acquis et en leur permettant d’accéder à un nouveau métier d’éducateur et d’éducatrice spécialisée au sein de l’Éducation nationale qui reste pour le moment très flou.
Il est nécessaire de créer un véritable corps d’AESH, avec des référentiels métiers et une formation professionnelle adéquate. Cette reconnaissance est cruciale pour garantir le bon fonctionnement de l’école inclusive. La possibilité d’accéder à un métier d’éducateur- d’éducatrice spécialisée ne doit pas avoir pour effet d’en rabattre sur les exigences pour le métier d’AESH, ni de mettre en place un système à deux vitesses entre celles et ceux qui y accéderont ou pas.
Transformation des PIAL en Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS)
D’ici 2027, tous les PIAL (Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisés) seront transformés en PAS. Dès la rentrée 2024, 100 PAS seront mis en place dans quatre départements pilotes. Ces PAS pourront définir un accompagnement humain sans attendre les décisions de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
Si la prise en charge la plus rapide possible est souhaitée par les familles comme les personnels, cette flexibilité accrue ne doit en aucun cas dégrader davantage les conditions de travail des AESH.
Accompagnement des élèves sur le temps méridien
Une nouvelle loi prévoit la prise en charge financière par l'État des AESH accompagnant des élèves pendant le temps de restauration scolaire. Cette mesure permettra d’intégrer ces heures au temps de travail officiel des AESH, évitant ainsi les multi-contrats, Le ministère y voit un moyen d’augmenter le temps de travail des AESH jusqu’à 32 heures hebdomadaires.
Ces 32 heures représentent en réalité un temps partiel de 82%, bien loin d’un temps complet. Cette mesure ne doit s’appliquer que sur la base du volontariat, car une journée continue dans les conditions de travail actuelles ne constitue pas une amélioration. La FSU porte une redéfinition du temps de travail des AESH, permettant l’accès à des emplois à temps complet en restant sur les missions d’accompagnement sur le temps scolaire et en intégrant des temps de concertation, de formation et de préparation.