Aide au développement : la France peut mieux faire
Mis à jour le 08.09.15
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Le réseau français de la Campagne mondiale pour l'éducation rend publique la deuxième édition de son « Observatoire de l'aide publique française à l'éducation dans les pays en développement ».
« L'alphabétisation est un droit humain fondamental, et la base de l'apprentissage tout au long de la vie. », peut-on lire sur le site de l'UNESCO. Fort de cette conviction, le réseau français de la Campagne mondiale pour l'éducation, dont le SNUipp-FSU est membre, entend promouvoir les enjeux de l'éducation de qualité pour tous ainsi que le renforcement des politiques de coopération pour l'éducation. Alors qu'en septembre doit être entériné un nouvel « agenda global pour le développement durable », le réseau a analysé les différents aspects de l'aide au développement de la France en matière d'éducation. L'Observatoire propose ainsi une analyse précise et actualisée de l'aide au développement de la France consacrée à l'éducation. Il dresse un état des lieux de l'orientation des crédits, qui se révèle de plus en plus éloignée des besoins des pays et des populations qui en ont le plus besoin. Il présente également des propositions concrètes pour renforcer la politique française de coopération pour l'éducation.
Une aide mal orientée
La France est partie prenante de la mobilisation globale en faveur de l'éducation pour tous et elle a fait de l'action pour la jeunesse une priorité en matière de solidarité internationale et un enjeu stratégique pour sa politique extérieure. Pourtant, les engagements concrets ne sont pas à la hauteur. Le soutien à l'éducation diminue et au-delà des volumes de l'aide, son affectation est contestable : l'orientation des crédits est de plus en plus éloignée des pays et des populations qui en ont le plus besoin. Ainsi, l'aide à l'éducation de base* diminue alors que les écolages – dépenses pour l'accueil et la formation d'étudiants étrangers en France– représentent plus de la moitié de l'aide totale à l'éducation.
Le gouvernement interpellé
Le réseau s'appuie également sur la tribune rédigée par 19 députés français, en Juin 2015, « Pour une aide au développement française ambitieuse en 2016 ». Constatant que « le fossé se creuse entre les discours de solidarité internationale et les moyens alloués à l'aide au développement », les signataires plaident pour son augmentation dans le projet de loi de finance pour 2016, mais aussi pour qu'au moins 50% des crédits soient consacrés aux pays les moins avancés. Le réseau français de la CME souhaite que le travail d'analyse et les propositions présentés dans cet Observatoire alimentent la mobilisation des responsables politiques.
*En 2013, la France consacre seulement 1,7% de son APD totale à l'éducation de base, se plaçant très en retard par rapport à la recommandation de l'UNESCO et de la CME d'allouer 10 % de l'APD à l'éducation de base.
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La publication de l'observatoire