Après le 1er février, entretenir la mobilisation
Mis à jour le 08.02.24
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Après la réussite du 1er février qui a montré la colère des enseignant·es et AESH contre le sort fait à l'école publique, ses élèves et ses personnels, la FSU-SNUipp porte la nécessité d’inscrire la mobilisation dans la durée.
Avec 40% de grévistes en moyenne dans le premier degré, les PE ont montré leur détermination face à un gouvernement qui refuse de les entendre.
Avec 300 manifestantes et manifestants à Annecy ou Epinal, plus de 1000 à St Brieuc, Poitiers, Nice et Besançon, 3000 à Nantes, 4000 à Toulouse et Marseille ou encore 15000 à Paris, les enseignantes, enseignants et AESH ont été nombreuses et nombreux à faire entendre leur colère face à une ministre qui s’était discréditée dès ses premières prises de parole en attaquant l’école publique, laïque et gratuite.
Si cette dernière a été remplacée, cela n’enlève rien aux raisons profondes de la colère.
Alors que les cadeaux au privé sortent au grand jour, c’est bien l’abandon de l’école publique, de ses élèves et de ses professionnels qui est au cœur de la mobilisation.
Inclusion sans moyens, non remplacement, effectifs, droits des personnels bafoués… mais aussi absence de véritable reconnaissance salariale sont autant d’éléments qui provoquent mal être et souffrance au travail et qui nécessitent des moyens en création de postes et en revalorisation.
Ce mal être est en plus accentué par les annonces du choc des savoirs qui sont une remise en cause fondamentale de la professionnalité enseignante mais aussi des objectifs de l’école publique en poursuivant la mise en place d’une école encore plus inégalitaire. La FSU-SNUipp, porteuse d’une ambition pour tous les élèves, quelles que soient leurs origines sociales, appelle à se mobiliser pour mettre en échec cette école qui fera réussir différemment les élèves en fonction de leurs origines sociales. Elle porte donc, avec 5 organisations syndicales, une grande pétition nationale pour y parvenir.
Localement, nationalement : poursuivre la mobilisation
La FSU-SNUipp avait lancé l’alerte dès le mois de Novembre.
Elle a appelé à la grève le 1er février autour d’une plateforme revendicative exigeant des moyens, du respect et l’abandon du choc des savoirs… Faute d’être pour le moment entendu, le syndicat continue à mobiliser.
Dans de très nombreux départements des rassemblements se tiennent, notamment à l’occasion des instances de cartes scolaires (CSA et CDEN). Dans ces réunions, les représentantes et représentants syndicaux portent la parole des personnels qui se sentent méprisés et en souffrance. Parfois ils et elles font le choix de ne pas siéger ou de les quitter quand leurs revendications ne sont pas entendues.
Le syndicat invite en outre l’ensemble des personnels à écrire à leurs parlementaires pour exiger un collectif budgétaire et dégager des moyens pour une autre politique éducative.
D’ores et déjà, il appelle à se saisir du 19 mars, journée de mobilisation interprofessionnelle pour maintenir la pression et obtenir satisfaction.