Carton plein pour les universités en ligne !
Mis à jour le 28.11.20
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Le SNUipp-FSU l’avait promis et il l’a fait. Du 24 au 26 novembre il a organisé sa première Université en ligne, palliant l’abandon contraint par la pandémie de son UDA (Université d'Automne) traditionnelle en chair et en os à Port-Leucate (11). Pour une première, le succès était au rendez-vous avec près de 1 000 personnes inscrites sur le webinaire et 20 000 connexions recensées sur les réseaux sociaux. Un intérêt qui n’est pas sans lien avec cette période particulière ouverte par la Covid 19, et la mise en lumière plus exacerbée que jamais des faiblesses du système éducatif français.
Le SNUipp-FSU a organisé du 24 au 26 novembre sa première Université en ligne, l’occasion pour le syndicat d’inviter chercheuses, chercheurs, enseignantes et enseignants à réfléchir ensemble aux vrais enjeux de l’école. Alors que se déroule en ce moment un Grenelle de l’éducation dans lequel ni la diversité de la recherche, ni les praticiennes et praticiens qui font vivre l’école au quotidien, ne sont représentés, l’événement a rencontré un véritable succès.
Près de 1 000 personnes inscrites sur le webinaire tandis que sur les réseaux sociaux le nombre de vues était encore plus élevé : jusqu’à 8 000 pour l’intervention de Philippe Meirieu.
Cette manifestation qui s’ajoute aux événements organisés par le SNUipp-FSU dans les départements et à ses publications spéciales, a suscité un vif intérêt, intérêt qui n’est pas sans lien avec cette période particulière ouverte par la Covid 19, et la mise en lumière exacerbée des faiblesses du système éducatif français.
Ce dernier est particulièrement marqué par les inégalités scolaires corrélées aux inégalités sociales. Ignorant l’expertise des enseignantes et enseignants, la politique éducative menée par Jean-Michel Blanquer ne fait qu’aggraver les choses. On ne peut enseigner en étant mené à la baguette. Enseigner est un métier qui s’apprend, qui se nourrit des expériences pédagogiques et des apports de la recherche. C’est précisément à ce besoin que répond l’Université d’automne confrontant chercheuses et chercheurs aux pratiques des PE dans la classe et l’école.
Pour permettre la démocratisation de la réussite scolaire c’est une tout autre démarche que celle engagée par le ministre qu’il convient de suivre, en apportant des réponses aux bonnes questions. En quoi la liberté pédagogique et la professionnalité enseignante renforcées participent-elles de la lutte contre les inégalités scolaires et de la construction d’une culture commune ? Comment inscrire l’école dans une transition écologique rendue encore plus urgente par la crise sanitaire ? Comment l’école peut-elle participer à plus d’égalité hommes-femmes ? Cette Université confinée avec une dizaine d’intervenants et cinq conférences ou tables rondes aura eu le mérite d’apporter de quoi alimenter la réflexion des PE personnels enseignants des écoles. Loin du « Grenelle » de l’éducation qui organise une pseudo-concertation dans laquelle les professionnels de l’éducation comptent pour du beurre, il était important pour le SNUipp-FSU d’éclairer avec son événement en ligne, « les vrais enjeux de l’école ».