Crise sanitaire : anticiper dès maintenant pour mieux protéger
Mis à jour le 28.01.21
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Le SNUipp-FSU exige que toutes les décisions rendues nécessaires par la reprise épidémique soient prises et que cessent les tergiversations concernant l'école. Il est nécessaire qu'elles soient anticipées et préparées !
Jean-Michel Blanquer continue ces derniers jours de nier la réalité du rôle de l’école dans la transmission épidémique et d'affirmer que les écoles resteront ouvertes sans rien modifier. Pourtant le nombre de contaminations des enfants augmente entraînant une propagation du virus vers les personnels comme au sein des familles et dans la société. Et les vacances à venir pourraient être un moyen selon de nombreux épidémiologistes de freiner l’épidémie.
Maintenir les écoles ouvertes est un objectif partagé, mais qui ne peut être rendu possible que si la sécurité dans les établissements scolaires est garantie au quotidien et qu’elle s’accompagne d’une priorité nationale en ce sens. C'est le sens de l'action syndicale effectuée ces derniers jours en s'adressant au ministre de la Santé et en listant les conditions nécessaires : accès prioritaire à la vaccination, campagne massive de tests dans les écoles, équipement en masques adaptés, consignes claires et harmonisées pour les cas contacts et le traçage de l’épidémie, allégement des effectifs pour respecter les gestes barrières, aération et ventilation des salles etc.
Un ministre sourd depuis des mois...
Depuis août dernier, le SNUipp-FSU communique régulièrement sur la faillite de la protection sanitaire dûe par le ministère aux personnels des écoles, ainsi qu"aux élèves et à leur famille.
En demandant du temps pour préparer la rentrée des classes de septembre 2020 et se préparer à tous les scénarii, le syndicat rappelait au ministre que son assouplissement du protocole en juillet allait à rebour du début de reprise épidémiologique de la fin des vacances d'été. Le ministre se trouvait alors forcé de bousculer son plan de communication autour des « vacances apprenantes » pour affirmer : « Nous sommes prêts » !
Au lieu de se donner les moyens de faire face en recrutant massivement , mi septembre, le protocole sanitaire était encore plus dévoyé par la non prise en compte comme cas contact des adultes ou des autres enfants côtoyant un élève testé positif !
La première période de l'année se clôturait avec une nouvelle défaillance de la rue de Grenelle. Alors que le SNUipp-FSU réclamait depuis le 10 septembre des masques chirurgicaux considérés comme plus protecteurs, une nouvelle enquête révélait que les masques distribués aux personnels de l'Education nationale seraient porteurs d'agents potentiellement toxiques. Au final, le 20 octobre, le MEN décidait de retirer ces masques dans l'attente du résultat de l'enquête suite à la demande de la FSU d'une expertise indépendante !
Face à un ministre mettant en péril l'école, pour éviter une nouvelle fermeture des écoles, une large syndicale appelait les collègues à une première historique : une grève d'avertissement le 10 novembre.
La gestion de la crise sanitaire avec les mensonges sur les masques, les protocoles inapplicables, l’information parcimonieuse et trop tardive, le manque d’anticipation, le déni sur les chiffres de contamination des personnels et élèves... Tous ces éléments amenait la FSU à interroger publiquement la crédibilité du ministre Jean-Michel Blanquer à continuer d’être l’interlocuteur des personnels et à conduire une autre politique éducative.
Avec le plateau montant de contaminations, il faut que le gouvernement cesse de tergiverser et prenne les décisions nécessaires au plus vite, notamment au sujet des vacances à venir. Elles doivent être anticipées et préparées avec les personnels.