DROM, pas de changement à l’horizon
Mis à jour le 24.05.24
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La FSU-SNUipp a été reçue au ministère le 15 mai dernier. Une nouvelle fois, le syndicat alerte sur la situation alarmante des écoles, des élèves et des personnels dans les territoires d’Outre-mer.
Rassurer sur l’engagement de la ministre de l'Education nationale sur la situation des écoles ultramarines, était sans nul doute la mission qu’avaient les conseillères du ministère de l’Outre-mer (sociale, territoires, éducation santé protection sociale jeunesse et sports) et la conseillère de l’Education nationale. Mission non accomplie tant les mesures mises en place sont insuffisantes au regard de la situation.
Un satisfecit ministériel
Malgré la situation alarmante dans les DROM, les ministères de l’Outre-mer et de l’Education nationale semblent satisfaits de leurs engagements et tiennent à les rappeler :
- des moyens supplémentaires en équivalent temps plein déployés en fonction des résultats aux évaluations nationales ;
- des suppressions de postes en Martinique et en Guadeloupe en dessous de la baisse démographique ;
- des engagements de l’Etat sur le bâti scolaire tenus dans un cadre budgétaire contraint en Guyane et à Mayotte ;
- un suivi quotidien de la situation épidémique à Mayotte et une enveloppe de 15 000 euros pour lutter contre le choléra ;
- une réflexion est en cours pour réorganiser le temps de l’enfant à Mayotte (scolaire et hors scolaire) ;
- une expérimentation des CLA en Outre-mer et l’ouverture du dossier éducation prioritaire ;
- une légère amélioration des résultats aux évaluations nationales CP en lecture ;
- une responsabilité partagée avec les élus locaux.
Une liste de mesures qui, pour la FSU-SNUipp, ne sont pas à la hauteur de ce que vivent au quotidien, les élèves et les personnels des écoles.
Une situation qui n’est pas nouvelle
Depuis plus de 10 ans, le syndicat porte les mêmes sujets, les mêmes demandes, et le constat est sans appel, la situation se dégrade.
Les écoles sont souvent de taille démesurée à La Réunion et les constructions de nouvelles salles de classe en Guyane et à Mayotte sont au ralenti. La rénovation ainsi que la remise aux normes du bâti existant piétinent. Insalubrité, présence de nuisibles, manque d’eau sont le quotidien des écoles. Aucune véritable mesure n’a été prise pour lutter contre la difficulté scolaire alors que les résultats des élèves dans les DROM sont très éloignés de la moyenne nationale. Pire, les suppressions de poste se poursuivent dans les Antilles. La situation n’est plus tenable.
Les écoles des DROM sont des écoles de la République et la France a le devoir de remédier à ces insupportables inégalités. Un véritable plan de rattrapage est nécessaire.
A minima, la FSU-SNUipp demande que l’ensemble des établissements scolaires du 1er degré des DROM soit classé en éducation prioritaire afin d’avoir davantage de moyens pour les élèves et les personnels.