Ecole Maternelle : quelles priorités ?

Mis à jour le 08.10.20

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Alors que le congrès de l'AGEEM se tiendra des 19 au 21 octobre prochain, le SNUipp-FSU s'adresse à l'ensemble des enseignantes et enseignants de l'école première avec une publication dédiée mettant en avant son refus de "primarisation" de l'école maternelle et de remise en cause des programmes de 2015.

Confinement puis reprise sous protocole ont particulièrement bousculé la maternelle.
Malgré l’engagement des PE pour maintenir « coûte que coûte » le lien avec les élèves et leurs familles, des formes d’apprentissage fondées sur le jeu symbolique, les manipulations, les interactions verbales entre pairs et avec les adultes, l’expression du corps en collectif, n’ont pu être travaillés comme en classe, à la maison.  Les ressources du groupe-classe ont manqué car à l’école on apprend et on construit ensemble les apprentissages. Rencontres avec les familles, visites d’école, accueil des enfants des crèches ont souvent été compliqués à mettre à œuvre, voire annulés, ce qui a pu perturber les conditions d’entrée à l’école notamment pour les plus jeunes.

Remettre la classe en route 

Après des mois d’interruption, l’urgence est à la remise en route de la classe pour redonner confiance aux enfants sans en rabattre sur les exigences en termes d’apprentissages. Tous les domaines doivent être enseignés sans se limiter à des « fondamentaux » présumés. La maternelle participe à l’accès de tous à une culture commune. À cette école exigeante fait écho une école bienveillante qui permet de considérer les différences de rythmes d’apprentissage tout au long du cycle. L’adhésion des familles est un autre levier fort de réussite, c’est pourquoi l’école doit être la plus accueillante possible, dans des locaux adaptés et conçus comme un lieu de vie commun.

Une telle ambition pour l’école première ne se paie pas de mots. La formation commune PE/ATSEM annoncée constitue une avancée, et ses finalités doivent rester en lien avec la mise en œuvre des programmes de 2015. Pour prendre toute sa part dans la réduction des inégalités scolaires, l’école première a besoin de plus de moyens : effectifs réduits, formation initiale et continue spécifiques, locaux et matériels adaptés, une ATSEM par classe à temps plein, interventions du RASED… 

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