Ecrire sous la twictée
Mis à jour le 12.01.15
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Avec leurs dictées collaboratives en 140 signes, les élèves de CM2 de l'école Chapelle à Freyming-Merlebach (57) sont passés à l'orthographe « 2.0 ». Reportage
« #twoutil Il faut écrire CES devant ÉLÈVES car c'est un déterminant démonstratif. #homophone ».140 caractères, c'est le maximum dont disposent les élèves de CM2 de l'école Chapelle à Freyming-Merlebach (57) pour aider leurs correspondants à corriger leurs dictées. Car dans la classe de Régis Forgione, les dictées sont des « twictées » et ce sont les courts messages envoyés sur le réseau social Twitter qui rythment le travail d'orthographe. Tous les 8 à 15 jours, Régis propose à ses élèves un texte qu'il a élaboré à distance avec ses collègues « twictonautes ». Les phrases sont dictées individuellement aux élèves puis négociées en groupes de trois ou quatre. « Les élèves se mettent d'accord et produisent un texte de groupe qui va être envoyé par twitter à une classe miroir » précise Régis. « Chaque groupe reçoit à son tour une twictée qu'il va devoir analyser ».
Repérer les erreurs et les expliciter
C'est là le cœur du dispositif et un vrai travail de métacognition selon le maître : les élèves reçoivent mais surtout rédigent des « twoutils », c'est-à-dire des mini leçons qui explicitent une erreur et permettent de l'éviter. Ils utilisent pour cela les balises twitter, les fameux « hashtags » comme « #accordSV » ou « #accordGN » qui renvoient aux notions étudiées en classe et à une typologie des erreurs commune aux classes participantes. « Le format de 140 signes est rassurant, explique régis, les interactions multiples donnent du sens au travail, montrent le côté universel des erreurs et les dédramatisent : elles existent partout mais on peut et on doit les corriger. » Les élèves sont motivés et, évalués à travers un barème graduel basé sur des pourcentages de réussite, ils progressent. Élaborées avec Fabien Hobart, CPC en Seine-et-Marne, et basées sur de solides références théoriques et didactiques, les twictées essaiment. Cinquante classes de différents niveaux et de différents pays de la francophonie participent actuellement à ce travail collaboratif et font évoluer le dispositif. Et si la classe de Régis est maintenant équipée de tablettes numériques et d'un tableau interactif, il précise qu'un ordinateur ou même un téléphone peuvent suffire pour démarrer.
Visiter :
le blog de Fabien Hobart
Pour twicter :
@TwicterOfficiel