En grève le 23 septembre
Mis à jour le 05.09.21
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Alors que les enseignant·es viennent de reprendre le chemin de leur classe, avec l'inquiétude de "fermetures-dominos" pour cause de possibles transmissions du COVID, le ministre multiplie les polémiques stigmatisantes et avance son projet de libéralisation de l'école sur fond d'inégalités scolaires renforcées. La grève du 23 septembre vise à dénoncer ces politiques éducatives et de sous-investissement de l'école et doit permettre de poser la nécessité d’un tout autre projet.
Les mobilisations contre les retraites, celles dans l’éducation au printemps 2019 et décembre 2020, celles des AESH en juin dernier ont permis la création de postes et des revalorisations. Mais elles restent partielles et très insuffisantes, loin de la revalorisation nécessaire au vu de la perte du pouvoir d'achat subi depuis une décennie. L’individualisation des carrières, la hiérarchisation rampante telles les mesures annoncées sur Marseille instrumentalisant une situation d'urgence ou le retour de la loi Rilhac au parlement, continuent de vouloir redessiner le fonctionnement de l’école.
Dans le même temps, les politiques éducatives actuelles renforcent les inégalités scolaires en tournant le dos à une culture partagée ambitieuse et émancipatrice. En imposant des "fondamentaux" guidés par des évaluations normatives, des formations recadrées et des pratiques d'individualisation, la rue de Grenelle affaiblit le métier enseignant. Pourtant, consacrer 7,7% du PIB à l'éducation permettrait une dotation supplémentaire de 25 milliards d'Euros. De quoi ouvrir le champ des possibles.
Protection sanitaire affaiblie
Enfin, alors que les personnels tiennent le service public d'éducation depuis le début de la pandémie, la contagiosité dans le milieu scolaire est minimisée, milieu scolaire où les enfants, au vu de leur âge, ne sont pas vaccinés. Alors que le variant Delta a changé la donne et que des médecins alertent sur la nécessité de protéger la santé des élèves, les choix des niveaux du protocole restent sans critères, les capteurs de CO2 sont peu présents dans les écoles faute d'un plan national, les tests ne constituent pas une réelle stratégie de dépistage. La protection des écoles constitue pourtant un enjeu de santé publique.
Les raisons de se mobiliser le 23 septembre ne manquent pas.
Pour un plan d’urgence dans l’éducation, pour les postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail, le SNUipp avec la FSU, la CGT, sud éducation et FO appellent les personnels à se mettre en grève.