Évaluations : le ministre répond au SNUipp-FSU

Mis à jour le 18.09.18

2 min de lecture

Suite aux différentes initiatives du SNUipp-FSU, le ministre de l’Éducation nationale revient sur les modalités de mise en œuvre des évaluations CP et CE1 en invitant notamment les enseignants à saisir les réponses aux tests sur des heures d’APC. Il desserre également le calendrier. En revanche, les réponses qu'il apporte sur leur conception et leurs finalités ne sont pas satisfaisantes et le syndicat réitère son invitation aux enseignants de reprendre la main sur ces évaluations.

« Cinq heures d’activités pédagogiques complémentaires seront dégagées pour permettre aux professeurs de saisir les réponses de leurs élèves. Les saisies pourront intervenir jusqu’au 11 octobre. » Dans une lettre adressée au SNUipp le 17 septembre, Jean-Michel Blanquer reconnait implicitement les difficultés concrètes posées aux équipes d’écoles dans la mise en œuvre des évaluations CP et CE1 et en desserre le calendrier en repoussant la date de saisie des réponses du 28 septembre au 12 octobre.
Il les invite par ailleurs à prendre le temps de cette saisie des réponses sur celui des APC. S’il s’agit d’un premier bougé de la part du ministre, pour le SNUipp, les questions de fond sur les finalités de ces évaluations standardisées restent posées.

Moratoire

Pas de réponse aux questions posées sur les risques d’instrumentalisation de ces tests, risques que le syndicat avait évoqué dans sa lettre au ministre du 13 septembre.
Pas de réponse non plus sur la nature des remédiations qui seraient proposées, et qui pourraient bien être exclusivement calées sur les partis-pris ministériels en matière d’apprentissage de la lecture et des mathématiques.
Pas de réponse enfin quant aux répercussions possibles de ces évaluations sur les pratiques pédagogiques des enseignantes et des enseignants de maternelle.

Le SNUipp réitère donc sa demande de moratoire. Il propose aux équipes de reprendre la main sur ces évaluations, de ne pas les faire passer dans l'immédiat, d'en sélectionner les items qu'elles jugent utiles à leurs élèves, de ne pas en saisir les réponses et de faire remonter les besoins du terrain. Il leur propose aussi une motion à adopter en conseil des maîtres.