Histoire-géo : un nouveau champ des possibles
Mis à jour le 08.05.15
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Histoire : des réorganisations nécessaires entre cycles 2 et 3
La programmation propose des repères cohérents en terme de cadre horaire. Le cycle 2, comme approche de la structuration du temps et fixation de tout-premiers repères chronologiques constitue une première approche avant d'entrer dans l'Histoire proprement dite. Dès lors, il serait pertinent de faire glisser au CE2 « La présence des traces du passé » actuellement placée en début de CM1. Cela permettrait d'étoffer un peu le contenu de ce cycle 2. En conséquence, il faut réorganiser le cycle 3. Ainsi, le CM1 débuterait par « La pluralité des héritages historiques » en forme d'introduction générale au programme. Dans ce même CM1, il conviendrait aussi d'inverser « Charlemagne, roi et empereur » et « vagues migratoires » pour respecter la chronologie. Manque par ailleurs dans la succession des rois, le personnage d'Henri IV. De plus, l'étude de cette période longue pourrait inclure une dimension plus économique et sociale, avec un « temps des châteaux » qui décrirait l'organisation de la société féodale (le seigneur, le prêtre et le paysan). Enfin, une place plus conséquente devrait être donnée à la Révolution Française qui permet d'expliquer les origines du monde contemporain développé au CM2.
Géographie : de nouveaux concepts à rendre plus opérationnels
Au cycle 2, le programme est ambitieux mais difficilement accessible avec ses nombreux niveaux de lecture. Il est coupé en trois parties : se situer, comprendre, concevoir mais les compétences détaillées dans chacune d'elles devraient être traitées simultanément. La progression du proche vers le lointain ne doit pas empêcher de raisonner sur tous les niveaux d'échelle. La référence aux paysages naturels et aux modes de vie ne doit pas entraîner une vision simpliste et folklorique du monde car la tendance est plutôt à la standardisation des modes de vie.
Au cycle 3, les six compétences générales sont plutôt adaptées, mais la présentation complexe et les attendus qui prennent en compte les évolutions de la discipline peuvent dérouter s'ils ne sont pas expliqués. Contenus et démarches sont désormais conçus autour des principales actions des sociétés « utilisatrices » d'espaces. Les repères géographiques deviennent des moyens et non une finalité. La progression est précise mais on peut cependant regretter une trop forte centration sur le territoire proche et national.
Lire aussi les contributions de :
GEOGRAPHIE CYCLE 3 : Contribution de Pascal Clerc, maître de conférences à l'IUFM de Lyon
GEOGRAPHIE CYCLE 2 : Contribution de Pascal Clerc, maître de conférences à l'IUFM de Lyon