L'école en veille

Mis à jour le 18.03.20

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Depuis vendredi dernier l’épisode de crise que traverse la société, et donc aussi l’école, provoque de nombreux questionnements. Elle montre aussi l’attachement de la profession au service public d’éducation.

On l’aura compris la crise épidémique que traverse notre pays demande à chacun et chacune d’agir en se protégeant et en protégeant les autres. La fermeture des écoles entraîne une situation inédite qui impose à tous ses personnels de tenir tous les bouts : une légitime protection individuelle, la poursuite d’une activité scolaire pour les élèves et leurs familles et surtout un accueil minimal des enfants de soignants afin de permettre la continuité du service public de santé et le travail de ses personnels.

Solidarité avec les personnels de santé

Car ce sont bien les personnels de santé qui luttent contre l’épidémie, avec les moyens qui leur sont données, et qui au premier chef mettent toute leur énergie dans ce combat collectif. Dans toutes les académies, la solidarité de la profession n’a pas démérité et de nombreux rectorats ont fait état d’un nombre conséquent de volontaires bien au-delà des besoins pour accueillir dans les écoles les enfants prioritaires. 

Maintenir le lien

De la même façon, les équipes pédagogiques se sont mobilisées dès vendredi pour trouver des solutions afin de permettre une poursuite de l’activité scolaire. Des trésors d’inventivité ont trouvé leur place sur les réseaux sociaux, dans les mails ou encore dans le matériel prêté aux familles. Une professionnalité qu’il convient de souligner et qui montre une fois de plus l’intérêt et la vitalité des collectifs de travail enseignant.
Bien sûr, personne ne peut croire que l’école peut se déplacer à la maison par voie de mail, de vidéos, d’ENT ou de manuels prêtés.
Bien sûr, la classe et l’école restent et resteront les lieux privilégiés des acquisitions scolaires, notamment parce qu’elles permettent d’accompagner les élèves les plus éloignés de la culture scolaire.
En attendant, après un premier temps d’adaptation pour mettre en place des outils de communication avec les familles, il s’agit de maintenir du lien mais aussi d’aider à cadrer une activité des enfants réduite du fait des contraintes de confinement, en gardant présent à l’esprit les risques de creusement des inégalités scolaires.

Faire confiance aux équipes qui sont sur le pont

Le SNUipp-FSU a dans la période pris ses responsabilités à la fois en intervenant à tous les niveaux, départements, rectorats ou ministère afin de stabiliser et faire respecter les consignes données localement, bien trop souvent disparates et autoritaires et en informant massivement toute la profession des évolutions au fur et à mesure.
L'heure n'est plus à exercer des pressions mais c’est au contraire le moment pour que l’institution montre pleinement sa confiance dans les équipes enseignantes et qu’elle se préoccupe partout de protéger les personnels en charge des enfants des soignants (savon, essuie-main en papier, gel, masques...).

Des ressources à disposition

Pour poursuivre ce travail, le SNUipp-FSU se propose également de se faire le relais des ressources qui sont mises à disposition des familles et des élèves pour cette période de mise en sommeil des écoles.

Le syndicat tiendra à jour sur son site toutes les informations utiles au fur et à mesure de cet épisode épidémique. Il mettra toutes ses forces dans ce nouveau défi pour l’école et surtout se tiendra aux cotés de tous les personnels pour les soutenir dans cette période à la fois exceptionnelle, contraignante et parfois éprouvante.