L’école fait front, le syndicat s’engage
Mis à jour le 21.06.24
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Les résultats aux élections et la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le Président Macron ont propulsé le pays dans une crise démocratique inédite et provoqué le chaos. La possibilité de voir arriver dans quelques semaines l’extrême droite au pouvoir est plus que jamais réelle. Cette situation est sans précédent.
Le danger de l’extrême droite au pouvoir
Dans ce contexte, il y a urgence à entrer dans une dynamique pour que l’extrême droite ne franchisse pas les portes du pouvoir. L’extrême droite au pouvoir c’est l’austérité pour les services publics et les salaires, ce sont des attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, c’est la remise en cause du droit à l’IVG, une politique raciste avec la préférence nationale assumée. L’extrême droite est un danger pour l’école publique, pour nos élèves, nos collègues et pour la démocratie. L’extrême droite a une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’école : la mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles. L’extrême droite ne condamne jamais l’insuffisance des moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des élèves qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l'immigration responsable de tous les problèmes de l'école. Derrière un discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l'autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme. Dans un ministère où l’école se gère par décrets et circulaires et non par loi, il y a un réel danger à leur laisser les clés du pouvoir.
La situation oblige, l’espoir est là
La FSU-SNUipp est profondément attachée au progrès social et à la démocratie, portant haut et fort les principes républicains, d’égalité, de liberté, de laïcité et de tolérance. Elle revendique pour les élèves et leur famille une société plus juste, une école qui permette à toutes et tous de grandir et de s’émanciper.
Au lendemain des élections, la FSU-SNUipp, au côté des organisations syndicales et du mouvement social a pointé “l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays” et indiqué qu’elle prendrait “toute sa part dans la construction de l’unité au côté de la société civile organisée”. L’objectif est bien de contribuer à bâtir une alternative sociale, féministe et écologiste aux antipodes de ce que porte l’extrême droite ainsi que des politiques néolibérales qui font son terreau depuis des années.”
Les partis de gauche ont annoncé la création d’un “nouveau front populaire” pour présenter des candidatures uniques et ont diffusé leur programme. Sans surprise, il comporte un certain nombre de revendications de la FSU-SNUipp pour changer l’école et la société : augmentation des salaires, abrogation du choc des savoirs et de parcoursup, préservation de la liberté pédagogique, réduction des effectifs par classe …
La capacité de la gauche à réussir en trois jours une telle union est remarquable et donne espoir. Alors forcément tout n’est pas parfait, dans le programme il manque des revendications que la FSU-SNUipp continuera de défendre si le nouveau front populaire arrive au pouvoir.
Voter pour une véritable alternative de progrès et de justice sociale
Le moment est sans précédent pour le pays mais également pour la FSU-SNUipp, il ne s’agit donc pas de rater cette étape.
La situation d’urgence oblige, sans que cela soit contradictoire avec l’indépendance et l’autonomie syndicale qui ne veut pas dire neutralité. La FSU-SNUipp prend ses responsabilités de syndicat majoritaire de luttes et de transformation sociale en prenant part à la dynamique unitaire en cours, seule réponse possible au refus de l‘arrivée du RN à Matignon.
Pas une voix ne doit manquer. La FSU-SNUipp appelle, dès le premier tour, à faire barrage à l’extrême droite et à voter pour une véritable alternative de progrès et de justice sociale, que l’on retrouve dans le programme du Nouveau front populaire. Soutenir ce programme ne constitue pas pour autant un blanc-seing.
Parce que le progrès social ne s’est jamais réalisé sans les luttes, quel que soit le résultat du vote, la FSU-SNUipp continuera à porter ses revendications et à mobiliser, pour une école et une société plus justes. Elle continue dans la période à appeler aux manifestations contre l’Extrême droite et pour le progrès et la justice sociale.