La Wallonie réforme son école

Mis à jour le 02.05.16

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La Belgique francophone se lance dans une réforme « participative » de son système éducatif.

Pas de loi de refondation chez nos voisins de Belgique francophone mais un « Pacte d'excellence scolaire ». C'est ainsi que le ministère de l'Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles a baptisé une vaste consultation lancée depuis un an afin de réformer un système éducatif accusé, comme son homologue français, d'être inégalitaire et de générer trop d'échec. Douze groupes de travail ont été constitués, composés des principaux acteurs de l'école : syndicats, administration et associations de parents, renforcés par des experts et des pédagogues chargés de plancher sur différents thèmes tels que l'adaptation des savoirs aux besoins de l'école du XXIe siècle, l'échec scolaire, l'orientation des élèves ou encore la formation des enseignants. Une démarche participative qui s'est étendue jusqu'aux élèves (du second degré) rencontrés dans les établissements à l'aide d'un bus itinérant spécialement habillé aux couleurs du Pacte d'excellence.

Des propositions pas toujours appréciées…

Aujourd'hui arrive pour la Wallonie, l'heure difficile de la synthèse qui devrait être connue ce printemps. Pas facile de faire le tri parmi la centaine de propositions qui vont de l'allongement de la journée scolaire à l'adoption d'un tronc commun pour tous les élèves jusqu'à 16 ans, en passant par la limitation du nombre d'élèves ou le passage à 38 heures par semaine dans les établissements pour les professeurs (actuellement de 20 à 26 heures devant élèves). L'évocation de cette dernière idée a été mal reçue par des syndicats belges qui estiment que le temps de travail hebdomadaire des enseignants est déjà de 40 à 45 heures par semaine et refusent catégoriquement tout allongement ou flexibilité.