Point sanitaire du 02 avril
Mis à jour le 06.04.21
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Les derniers chiffres communiqués par le ministère avant la fermeture des écoles pour 3 semaines, dont deux de vacances, démontre encore la très forte poussée épidémique à l’école. Au vu de la circulation actuelle, trois semaines ne seront donc pas suffisantes pour enrayer totalement l'épidémie. Il faut des mesures fortes d'ici le 26 avril pour permettre une reprise en sécurité.
Le nombre de cas positifs parmi les élèves recensé par le ministère est encore en hausse de 36%. Depuis septembre, au total 221 500 élèves ont ainsi été déclarés positifs. De son côté, le nombre de fermetures de classes s’envole suite au retour de la règle protectrice de fermeture dès le premier cas avec une hausse de 246%.
Le nombre de cas rapportés ayant fréquenté un milieu scolaire (graphique ci-dessous) issu du dernier bilan de Santé publique France augmente encore et atteint un niveau jamais recensé.
Enfin, et c’est un rappel constant, les données du ministère, reposant sur le déclaratif des familles, sont toujours très loin d’intégrer tous les cas positifs recensés par Santé Public France. Cette semaine, le ministère comptabilise 2,8 fois moins de cas parmi les élèves. Sans oublier que le manque de sens de données hebdomadaires pour une semaine s’arrêtant le jeudi à 13h perdure également.
Il est urgent que le ministère propose l’ensemble de ses données en open-data. Des données sont néanmoins disponibles concernant les tests salivaires ou PCR-RT effectués dans les écoles et établissements mais restent parcellaires.
Face à cette situation, aucune coupure « magique » ne permettra une reprise des écoles en toute sécurité au vu de l’intensité de la circulation actuelle du virus. Ce temps de trois semaines hors classe doit au contraire être pleinement mis à profit par le ministère pour rendre possible cette nécessaire réouverture des écoles dans des conditions telles qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle, pédagogique comme social.
Accès à la vaccination des personnels, allégement des classes, cas contacts redéfinis, règle de fermeture de classe fixée partout à un cas avéré, tests salivaires massifs ciblés et réalisés partout de façon hebdomadaire, locaux équipés de capteurs CO2, masques chirurgicaux fournis aux élèves et aux personnels… Seul un engagement dans la concrétisation de toutes ces mesures, que le SNUipp-FSU porte depuis de nombreuses semaines et continuera de porter, permettra la poursuite de l’école sous pandémie.
Les points essentiels :
▶Le SNUipp-FSU livre son analyse de la situation sanitaire dans les écoles à partir des données communiquées par
le ministère de l’Education nationale et les académies dans leurs points de situation hebdomadaires, sur leurs sites ou
dans la presse. Ces données, loin d’être exhaustives, sont loin de refléter les données diffusées par Santé Publique
France notamment.
▶ Les données sont partielles et n’intègrent pas les informations des académies de Poitiers, Guadeloupe, Guyane et Martinique.
▶ Des décalages subsistent entre les données recensées par le ministère et les données publiées par les académies, notamment sur le nombre de fermetures de classes et d’établissements.
Une hausse nationale du nombre de cas positifs élèves : 28 738 cas contre 21 183 le 26 mars, soit +35,7%
Une hausse nationale du nombre de cas positifs personnels : 2 771 cas contre 2 515 le 19 mars soit +10,2%
Toujours des incohérences avec les chiffres de Santé Publique France (semaine 12) :21 183 cas positifs élèves (MEN)
16 630 cas positifs élèves 0-9 ans (SPF)
43 333 cas positifs élèves 10-19 ans (SPF).
Le ministère de l’Education nationale comptabilise 2,8 fois moins de cas positifs élèves que Santé Publique France.
Une hausse nationale du nombre de fermetures de classes :
11 272 fermetures contre 3 256 le 19 mars, soit +61,3%