Un logement pour tous les enfants

Mis à jour le 18.11.22

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Pour le 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, et anniversaire de la signature de la convention censée les garantir, le SNUipp-FSU rappelle au ministre qu’en France aussi, ces droits sont parfois niés et demande des réponses sur la question du mal-logement.

Adoptée le 20 novembre 1989 par les Nations-Unies et ratifiée par 195 États, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant définit les principes autour de quatre grands axes : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, de se développer et le respect de ses opinions.

Mais son application reste fort inégalitaire à travers le monde ou au sein d’un même pays. Ainsi, chaque enfant doit pouvoir jouir du meilleur état de santé possible (article 24). Pourtant, d’après les données de l’UNICEF, plus de cinq millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans dans le monde.

Selon l’article 34, chaque enfant a le droit d’être protégé contre toute forme d’exploitation et de violences sexuelles, pourtant 650 millions de filles et de femmes ont été mariées avant leurs 18 ans. La plupart des 54 articles pourraient être suivis d’un « pourtant » rappelant que le combat pour le respect de ces droits est hélas toujours d’actualité.

Enfants sans domicile fixe


Alors que la Loi L.345-2-2 du Code de l'action sociale et des familles a consacré en 2009 le droit pour toute personne sans abri et en situation de détresse, d'avoir accès à une solution d'hébergement, force est de constater que de plus en plus de familles avec enfants ne trouvent pas de solution d’hébergement, même d’urgence.

Ces enfants ne peuvent vivre en sécurité, se chauffer, manger à leur faim, se laver, se soigner, étudier… Ils survivent dans des conditions inhumaines et dégradantes qui ont et auront de lourdes conséquences sur leur santé mentale et physique, mais aussi sur leur scolarité.

Face à la défaillance des pouvoirs publics, c’est la solidarité de la communauté éducative et des parents d’élèves qui a permis ici et là, d’offrir provisoirement une solution d’urgence à ces enfants en détresse. La souffrance des enfants subissant la violence de cette précarité doit cesser. L’Etat doit de toute urgence remplir les missions qui lui incombent en proposant des solutions pérennes, d’autant qu’il a ratifié la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

A l’approche du 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, le SNUipp-FSU interpelle le ministre Pap Ndiaye et lui demande d’intervenir pour que soient immédiatement prises les mesures de protection et de soins dues à ces enfants puisque leurs parents en sont empêchés (Art.3 et art.18).

La santé des enfants Sans Domicile Fixe étant dégradée du fait des conditions de vie indignes qui leur sont faites, le syndicat exige le respect de l’article 24 qui impose d’assurer à tous les enfants l’assistance médicale et les soins nécessaires à leur état de santé dégradé.

Le SNUipp-FSU, au nom de la communauté éducative accueillant ces enfants, demande que ces conditions décentes de vie soient enfin assurées à chaque enfant par l’Etat afin de garantir un droit à l’éducation véritable pour toutes et tous (articles 23, 28, 29, 32).