Une rentrée 2019 sous tension
Mis à jour le 26.08.19
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Poursuite des dédoublements, retour des évaluations, circulaire de rentrée pour des apprentissages bien mécaniques... les sujets ne manquent pas en cette rentrée scolaire 2019. Le SNUipp-FSU décrypte ce qui change pour les personnels et les élèves. À l'occasion de sa conférence de presse annuelle lundi matin, il a rappelé la nécessité d'un autre projet pour l'école, synonyme de justice et d'égalité, améliorant les conditions de travail des personnels et d'apprentissage des élèves.
Une vingtaine de journalistes des plus grands médias nationaux au rendez-vous, toutes les questions éducatives passées en revue : le SNUipp-FSU a une nouvelle fois créé l'événement à cette rentrée pour sa conférence de presse annuelle lundi 26 août matin.
Car cette rentrée scolaire est celle de la mise en application de la loi Blanquer, tant contestée jusqu'en juin par la communauté éducative. « En quoi va-t-elle changer le quotidien des écoles ? Elle n'apporte aucune amélioration sur les effectifs, la formation, les salaires… » a commencé le SNUipp-FSU, « Il n'y a rien qui permette aux élèves de mieux réussir. Une fois qu'on aura mis le poster des drapeaux, les difficultés seront les mêmes ! »
Les difficultés pour la profession au quotidien, ce sont les effectifs qui restent chargés dans plus de 104 000 classes. Bien sûr, des CP et CE1 sont dédoublés en éducation prioritaire et cela pourrait débuter pour la grande section dans ces zones en difficulté mais seulement là où cela est possible et une nouvelle fois en prenant des postes ailleurs. « Pour assurer la poursuite des dédoublements à la rentrée, il faudrait 2 253 postes et en l'absence de dotation suffisante, ils seront pris une nouvelle fois sur les dispositifs Plus de maîtres qui subsistaient, la maternelle, le rural... »
Autres préoccupations sur le terrain : les salaires « qui restent toujours les plus bas de la Fonction publique mais aussi de la moyenne des pays comparables de l'OCDE », la scolarisation des élèves en situation de handicap dans de bonnes conditions avec un réel accompagnement : « un métier statutaire, rémunéré à la hauteur ». Demeure aussi le besoin de formation, initiale et continue : « le projet gouvernemental ne résout pas les problèmes posés : reculer le concours, ce n'est pas améliorer la formation. ». Enfin, ont également été abordées les questions autour de la maternelle et les aménagements (rentrée échelonnée des 3 ans) rendus difficiles par la loi Blanquer, les inquiétudes autour de la réforme des retraites et des évaluations nationales que le gouvernement compte toujours imposer aux enseignantes et enseignants des CP et CE1, sans avoir la preuve d'un quelconque intérêt pour les équipes enseignantes et leurs élèves.