En équipe au plus près des élèves

Mis à jour le 08.12.20

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Reportage à Mourenx (64) où Laurence Noël est AESH rattachée au dispositif ULIS.

À Mourenx dans les Pyrénées Atlantiques, Laurence Noël, AESH rattachée au dispositif ULIS, ajuste en permanence ses gestes professionnels en fonction des enfants en lien avec l’équipe enseignante.

Laurence Noël est à la fois « multi-fonctions, multi-regards et multi-liens ». AESH depuis 2014 à l’école élémentaire Charles de Bordeu à Mourenx (Pyrénées Atlantiques), elle accompagne 12 enfants scolarisés en ULIS. La multiplicité des profils des élèves entraîne une variété d’accompagnements, une source de satisfaction professionnelle pour elle. « La diversité des enfants est une richesse, » affirme-t-elle. « Cela oblige à se renouveler et à sortir d’une zone de confort monotone. » Selon les cours, les moments, les élèves, Laurence rappelle les consignes, les reformule. Elle explicite aussi, fait préciser la définition d’un mot, lit elle-même, copie les traces écrites, aide à trier ou ranger les documents. Laurence soutient l’effort, encourage et valorise les réussites… Et prend parfois le temps d’écouter les digressions avant de recentrer sur l’activité. « Certains enfants sont plus fatigables, d’autres avancent à un rythme différent », explique-t-elle, « je joue sur des relances ou au contraire je les laisse tranquilles. J’ai le luxe de pouvoir leur permettre de prendre le temps. » Les types d’aide sont principalement déterminés par l’enseignante spécialisée de l’ULIS, Iris Baudoin, selon la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation (PPS). Mais les interventions se font sans schéma pré-établi, en fonction des besoins évolutifs des enfants et des demandes des enseignant•es. Car, plus qu’un duo de travail, ce sont des relations avec une équipe complète qui sont en place. Cette année, Laurence travaille, en effet, avec huit PE de l’école, selon les inclusions des élèves.

reportage aesh mourenx

Pratiques et regards variés

« Laurence participe pleinement, elle vient en appui des outils matériels de liaison mis en place et nous échangeons nos observations sur les enfants », précise Iris. Une vision que partage Anaïs Souleyreau, une des enseignantes : « Elle me permet d’avoir un retour sur les stratégies des élèves alors que je n’aurais que le résultat. » La communication est très facile. Ce matin-là, Laurence vérifie l’attendu auprès d’Iris, la consigne auprès d’Anaïs qui elle-même précise spontanément les aides possibles : « N’hésite pas à expliquer le texte à Mélina, nous sommes sur un travail en étude de la langue, pas en compréhension. »
Deux créneaux dans l’emploi du temps serré de l’AESH sont dédiés à ce travail commun avec l’enseignante spécialisée, même si elles avouent toutes que le moment du repas de midi avec l’ensemble de l’équipe participe beaucoup de la fluidité des échanges et relations professionnelles. Cette notion d’équipe est importante pour Laurence, qui apprécie ne s’être jamais sentie seule. En outre, le CDI, signé en mai dernier, permet de lui assurer une certaine sécurité d’affectation. Les gestes professionnels de l’AESH se sont d’ailleurs construits par expérience directe et grâce aux enseignant•es de l’école, dont la diversité des pratiques est aussi un appui. En effet, « la formation est réservée aux nouveaux, donc je n’ai pas reçu de connaissances sur les divers handicaps, ni d’outils pratiques ». Quand on questionne Laurence sur ce qui la motive, elle répond spontanément : « Pas le salaire, c’est sûr ! Mais pouvoir accompagner les enfants au plus près de leurs diverses problématiques en faisant du lien avec les enseignantes. »

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