Eteins la lumière !

Mis à jour le 29.11.23

2 min de lecture

La pollution lumineuse a un impact sur les êtres humains et sur la biodiversité

La quasi-totalité des organismes vivants ont une biologie dépendante de leur rythme circadien alternant le jour et la nuit. Et pourtant en 2016, 83% de la population mondiale vit sous un ciel pollué par des éclairages artificiels et 60% des Européens ne voient plus la voie lactée (Science Advances, 2016). Les lumières des grandes agglomérations urbaines ou des principales voies de communication pourraient contribuer, selon l’ANPCEN - Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne- , à des perturbations rythmiques chez les êtres vivants et à une altération de la santé physique et/ou mentale de l’être humain : trouble du sommeil, fatigue, stress, anxiété, mais aussi une augmentation du risque de certaines maladies. La pollution lumineuse a un impact aussi sur la biodiversité. Le « suréclairage » est la cause première de la disparition de nombre d’espèces d’insectes et une menace supplémentaire pour les insectes pollinisateurs, déjà décimés, entraînant des conséquences en cascade sur les écosystèmes terrestres. Un million d’oiseaux migrateurs gênés et désorientés par la pollution lumineuse meurt chaque année. Depuis plus d’une dizaine d'années, sous la pression d’associations, tout un millefeuille réglementaire est mis en place. Dans un contexte d’appel à la sobriété énergétique, un décret de 2022 limite et sanctionne les illuminations permanentes, publicitaires ou vitrines. Certains tronçons routiers s'obscurcissent et de plus en plus de communes éteignent leurs éclairages publics la nuit. L’ONU envisage de considérer le ciel étoilé comme « patrimoine commun de l’humanité » et un peu partout dans le monde des « réserves internationales de ciel étoilé » sont ouvertes. En France, « les paysages nocturnes » sont inscrits au patrimoine de la nation depuis 2016 et un label « Villes et villages étoilés » a été créé. « Plus rien ne s’oppose à la nuit », chante le poète.

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