La cloche a sonné
Mis à jour le 06.09.21
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La cour de récréation participe de l’école depuis toujours.
La cour de récréation accueille les cris, les joies, les peines, les jeux. Elle défoule, elle repose, elle socialise. Elle participe de l’école depuis toujours.
Un espace extérieur bétonné, une marelle, des marronniers, un préau, c’est à peu près le schéma des cours où se retrouvent les élèves lors de la récréation. Ce cadre ne semble plus tout à fait adapté aux besoins actuels des élèves. De nombreuses communes réfléchissent d’ailleurs au réaménagement de cet espace qui doit permettre aux enfants de se relâcher, crier, courir, bavarder, jouer, faire une coupure avec le temps de la classe. Déjà au XVe siècle en France, on emploie le terme « récréation » pour désigner un moment de repos accordé aux étudiants après le travail scolaire. C’est alors un temps censé renouveler la « force de travail » et permettant de mieux se concentrer.
C’est Jules Ferry, ministre de l’instruction publique, qui inscrit « la récréation » dans la législation scolaire. Avant lui, Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique, prescrivait dès 1866 de couper chaque demi-journée de classe d’un temps de repos de 10 à 15 minutes pour lutter contre la fatigue scolaire. Aujourd’hui, le temps de récréation est officiellement de 15 minutes en élémentaire et 30 minutes en maternelle. La surveillance de la récréation incombe aux enseignants.
Billes, toupies, osselets ont fait place aux cartes à jouer, « spinner », « ztrings » et autres « fidgets ». On considère que la récré doit être un temps libre. C’est là que se construit une culture proprement enfantine, avant tout ludique, et où se lient et se délient les amitiés.
La récréation est un petit théâtre où les élèves apprennent les rapports humains, se racontent leurs secrets à l’abri des professeurs. Certains chercheurs vont jusqu’à mettre en garde le corps enseignant contre le surinvestissement de la récréation afin de laisser ce temps entièrement aux jeux d’enfants.