La commune de Paris et l'école
Mis à jour le 21.06.21
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Interview de Ludivine Bantigny à l'occasion des 150 ans de la commune de Paris
Ludivine Bantigny est historienne à l'Université de Normandie. Elle vient de publier "La commune au présent", La Découverte, 2021
La commune, un apport important ?
Pour la première fois, des hommes du peuple, ouvriers, artisans, instituteurs prennent le pouvoir et organise une nouvelle forme de démocratie qui repose sur un espoir d’égalité, de justice sociale, de solidarité. On échangeait des idées, des projets, comme organiser le travail sur une base d’autonomie ouvrière et populaire. L’enjeu du travail des femmes était fondamental. Celui de l’école aussi, une école d’émancipation des enfants.
Pourquoi n'est-elle pas enseignée ?
Le paragraphe sur la commune dans les programmes date seulement d’il y a deux ans et à part Louise Michel, on ne parle
pas d’autres figures ni des projets réalisés. Elle est honorée dans le mouvement ouvrier et social. C’est une histoire compliquée car la
République a décidé d’écraser la Commune dans le sang. Difficile à porter car ce régime a décidé ce massacre lors de la semaine sanglante suivie par de nombreuses exécutions. Jules Ferry était un adversaire de la Commune et il l’a donc occultée dans l’enseignement car c’était une révolution radicale qui remet en cause l’ordre établi et la domination des classes possédantes.