Précarité des enfants

Mis à jour le 24.11.22

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Les enfants s'expriment sur la précarité qui impacte leur scolarité

"Le sentiment de vulnérabilité s'est fortement développé" 

Pour la seizième édition de son Baromètre de la pauvreté et de la précarité, le Secours populaire français a interrogé 500 enfants de 8 à 14 ans, représentatifs de la population de cette tranche d’âge. C’est la quatrième fois en dix ans que l’association fait ce choix afin d’analyser l’évolution de la perception de la pauvreté et de la précarité chez les enfants. Et les résultats sont alarmants. « Les enfants sont de plus en plus conscients de la précarité des personnes qui les entourent mais aussi de celle dans laquelle ils évoluent, note Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire français. Cette conscience est plus importante que lors du baromètre de 2012 et le sentiment d’insécurité qui en découle n’est pas favorable au fait d’étudier dans des conditions convenables ». « En dix ans, le sentiment de vulnérabilité s’est fortement développé dans les sphères familiale et scolaire, dans la société et est ressenti par près d’un enfant sur deux », ajoute-t-elle. 

Actions de solidarité

7% des enfants interrogés estiment ne pas pouvoir aller chez le médecin, le dentiste ou avoir des lunettes s’ils en ont besoin, soit 4% de plus qu’en 2012. 44% pensent qu’il y a des personnes pauvres dans leur famille (+ 24%) et 66% pensent que certains de leurs camarades sont pauvres (+ 26%). « Ces chiffres reflètent une réalité sociale, ajoute la secrétaire générale. Avec l’envolée des prix, la pression sur les revenus, pour beaucoup, les conditions de vie se sont fortement dégradées. Un enfant sur deux a conscience que dans son école des enfants n’ont jamais de nouveaux vêtements ou de nouvelles chaussures par manque d’argent et plus d’un sur trois que tous leurs camarades ne peuvent pas manger en quantité suffisante ou de manière variée ». De cette avalanche de chiffres accablants
surgissent quelques notes d’espoir. Si la majorité des enfants interrogés s’estime trop jeune pour agir, plus d’un tiers pense pouvoir faire quelque chose pour aider les personnes pauvres. En outre, 41% d’entre eux aimeraient aider les enfants pauvres en France et dans tous les autres pays du monde et 37% souhaiteraient aider les personnes qui vivent dans la rue. « C’est d’ailleurs à partir de cette
volonté d’implication que le Secours populaire a créé, il y a trente ans, le mouvement « Copains du Monde » qui permet aux enfants de s’investir dans des actions de solidarité », conclut Henriette Steinberg.

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