Adoption ne vaut pas raison

Mis à jour le 16.12.21

2 min de lecture

L’adoption lundi 13 décembre de la loi Rilhac modifie profondément le fonctionnement de l’école, instaurant « l’autorité fonctionnelle » de la directrice ou du directeur. Pourtant, cette loi ne répond en rien aux demandes de reconnaissance salariale, de temps et d’aide administrative que les personnels expriment légitimement, particulièrement suite à la surcharge liée à la situation sanitaire. Pour comprendre ce qui va changer, le SNUipp-FSU explicite dans un tract quelques éléments qui figurent officiellement dans le texte de loi.

Article par article, le SNUipp-FSU décrypte dans un tract les implications concrètes du texte de loi du côté des directeurs et directrices comme du côté des adjoint.es. 

L’autorité fonctionnelle, la « délégation de compétences de l’autorité académique » instaure de fait une hiérarchie de proximité et n’accorde aucun moyen supplémentaire au bon fonctionnement de l’école. La loi indique également que « le directeur participe à l’encadrement et à la bonne organisation du premier degré […] et peut être chargé de missions de formation ou de coordination». A l’inverse de la demande d’allègement des tâches, ce sont donc bien des missions supplémentaires qui seront confiées aux directeurs et directrices et qui risquent de dénaturer les rapports au sein de l’équipe pédagogique. 

Image

Dans le texte l’aide administrative n’est qu’une possibilité car elle peut être mise à disposition » de la direction « lorsque la taille ou les spécificités de l’école le justifient » et reposerait potentiellement sur les collectivités territoriales ce qui serait source d'inégalités profondes.

Le SNUipp-FSU défend un autre modèle d’école. Il invite les écoles à s’emparer de la motion intersyndicale : https://www.stop-loi-rilhac.org/