Après le 13: dans l’action le 20, en grève le 27

Mis à jour le 16.01.22

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Après la grève du 13 janvier, FSU, FO, CGT, Sud éducation, la FCPE et les organisations lycéennes appellent à poursuivre la mobilisation via une nouvelle journée d’action jeudi 20 janvier. Le gouvernement doit répondre à toute la colère et aux exigences exprimées notamment sur le plan sanitaire, celui des moyens et la politique éducative. Le SNUipp-FSU propose notamment lors de cette journée aux personnels, enseignant-es comme AESH, de se mobiliser partout devant leurs écoles lors de la pause méridienne en affichant “Mon école craque” et en diffusant les images de ce happening sur les réseaux sociaux #MonEcoleCraque.

La pression de la grève historique du 13 janvier a permis de bousculer le gouvernement, l’obligeant à instaurer un début de dialogue. Après de premières annonces très mesurées (lire ici notre analyse des annonces de jeudi soir), le gouvernement doit maintenant répondre à toute la colère et aux exigences exprimées jeudi dernier. La situation de l’école reste en effet inchangée et chaotique. C’est pourquoi le SNUipp au sein de la FSU et avec d’autres organisations syndicales, la FCPE et les organisations lycéennes appelle à une semaine de mobilisations avec une journée d’action jeudi 20 janvier, y compris par la grève en fonction des décisions locales (lire l’appel unitaire). Cette poursuite de la mobilisation permettra aux personnels d’exprimer à nouveau leur ras-le-bol de la situation de l’école.

Tests préventifs, recrutements et abandon des évaluations

En effet, sur le plan sanitaire, l’actuel protocole épuise toujours les personnels et désorganise autant l’école sans la sécuriser. Pourtant des épidémiologistes de l’Inserm, et le Conseil scientifique proposent depuis septembre un changement de paradigme en organisant une campagne de tests salivaires préventifs systématiques une à deux fois par semaine au lieu de courir après le virus avec des auto-tests réactifs.
Sur le plan des moyens, ceux accordés jeudi ne suffiront pas à répondre à l’urgence de la situation, notamment pour le remplacement déjà exsangue avant la crise sanitaire. Il faudra bien davantage de recrutements d’enseignant-es en augmentant les places aux concours à venir et en adoptant un collectif budgétaire pour financer davantage de postes.
Concernant la politique éducative, le gouvernement doit acter l’annulation des évaluations nationales de mi-CP pour cette année, une forme de premier bougé nécessaire pour marquer un début de mise à distance de la politique menée depuis 5 ans par Jean-Michel Blanquer dont le discrédit est total. Dans le même ordre d’idée, l’arrêt des APC et de toutes les injonctions pédagogiques sans aucun sens pour les élèves est nécessaire. Il est urgent également de répondre de façon ambitieuse et pérenne à la nécessaire dotation d’aide à la direction d’école qui croule littéralement sous les tâches.

#MonEcoleCraque

C’est bien d’un plan d’urgence dont l’école a besoin pour répondre aux défis de la crise sanitaire et lutter contre les inégalités scolaires. Le SNUipp-FSU porte cette exigence avec les personnels depuis plus d’une année. Le SNUipp, avec la FSU, appelle donc les personnels, enseignant-es comme AESH, à se mobiliser jeudi partout en France devant les écoles lors de la pause méridienne en affichant “Mon école craque” et en diffusant les images de ce happening sur les réseaux sociaux avec le hashtag #MonEcoleCraque.

Préparer la grève du 27 janvier

Cette semaine de mobilisation permettra de maintenir la pression sur le gouvernement afin qu’il entende et réponde aux personnels et doit déboucher sur une grève massive le jeudi 27 janvier au côté des salariés du privé et des autres fonctionnaires. Une grève qui permettra de poser la nécessaire reconnaissance des personnels passant notamment par une hausse conséquente de leurs salaires mais aussi les exigences d’un cadre sanitaire sécure et des recrutements indispensables pour refaire enfin école.