Convention des droits de l'enfant : 30 ans déjà
Mis à jour le 18.11.19
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Tous les enfants ont des droits, pourtant... En France et dans le monde, trente ans après la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant, ceux-ci sont loin d’être pleinement respectés. La journée du 20 novembre sera une nouvelle fois l'occasion de le rappeler.
Adoptée le 20 novembre 1989 par les Nations-Unies et ratifiée par 195 États, la CIDE définit les principes des droits de l’enfant autour de quatre grands axes : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, de se développer et le respect de ses opinions. Mais leur application reste fort inégalitaire à travers le monde ou au sein d’un même pays. Ainsi, chaque enfant doit pouvoir jouir du meilleur état de santé possible (article 24), pourtant, d’après les données de l’UNICEF, plus de cinq millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans dans le monde. Selon l’article 34, chaque enfant a le droit d’être protégé contre toute forme d’exploitation et de violence sexuelles, pourtant 650 millions de filles et de femmes ont été mariées avant leurs 18 ans. La plupart des 54 articles pourrait être suivis d’un « pourtant » rappelant que le combat pour le respect de ces droits est hélas toujours d’actualité.
De la Convention aux actes
Et la France ne fait pas exception. Le Défenseur des droits n'a d'ailleurs de cesse de le rappeler : une fois encore dans son rapport 2019. Si chaque enfant a droit à l’éducation et à des possibilités d’apprentissage de qualité (article 28), dans l’Hexagone, nombre d’entre eux, enfants vivant dans la précarité, mineurs isolés, enfants en situation de handicap, ont un parcours scolaire entravé ou ne sont pas scolarisés.
Un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, soit près de 3 millions, un chiffre qui n’a pas baissé depuis dix ans. Sans compter les quelque 8 000 enfants vivant en bidonville qui ne sont pas pris en compte dans ces chiffres et dont une grande partie n’a jamais été scolarisée. Face à ces constats alarmants, une trentaine d’ONG, d’associations et de collectifs, regroupés dans la
Dynamique, de la convention aux actes, se mobilisent à l’occasion de l’anniversaire de la Convention et plaident auprès des décideurs publics pour une effectivité des droits en France et à l’international.