La retraite à points serait saignante

Mis à jour le 11.10.19

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Le 8 octobre dernier, une première réunion avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives dans l’Éducation nationale s’est tenue en présence de Jean Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites et Jean Michel Blanquer au sujet des futures retraites des enseignantes et enseignants.

Les interlocuteurs font un constat partagé que le projet de réforme des retraites dans un système par points serait défavorable aux personnels enseignants et particulièrement aux PE. Mais les premières réponses, notamment sur l’amélioration salariale pour tenter de compenser les effets de la réforme, relèvent pour l’heure de l'homéopathique et pour une large part de la provocation. Le ministre de l’Éducation nationale a en effet repris les propos tenus à Rodez par le Président de la République pour évoquer une éventuelle revalorisation...en contrepartie d’une augmentation du temps de travail ou des missions des enseignantes et des enseignants.

Provocation

Une véritable provocation pour l’ensemble des organisations syndicales qui ont rappelé au ministre que le temps de travail des personnels enseignants, notamment des PE, était un des plus élevés par rapport aux pays comparables alors que leurs salaires sont en bas du tableau des comparaisons. Idem pour la question des vacances d’été qui est largement jetée en pâture à l’opinion publique pour tenter de diviser sur la nécessaire revalorisation enseignante.

Lire aussi : le communiqué de la FSU

Un rendez-vous mensuel de rencontres est prévu et la prochaine réunion est d’ores et déjà fixée au 7 novembre prochain. Pour l’heure, les organisations syndicales se réunissent pour construire ensemble les nécessaires mobilisations à venir dans le cadre interprofessionnel le plus large afin de contrer ce projet de réforme des retraites globalement très défavorables aux salarié·es.