#11Mai : Le SNUipp-FSU dans tous les médias
Mis à jour le 14.04.20
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Avec l’annonce de la réouverture des écoles dès le 11 mai le Président de la République a créé la surprise et surtout l’incompréhension à la fois dans la profession enseignante, mais également au sein de la communauté scientifique et médicale ou encore dans l’opinion publique. Depuis cette annonce le SNUipp-FSU est très sollicité par de nombreuses rédactions.
Sur les ondes radios
Francette Popineau, cosecrétaire générale et porte parole du SNUipp-FSU était l’invitée du RTL midi mardi 14 avril. Elle y résume la position du syndicat : « L'idée de reprendre la classe, les enseignants y sont très favorables, et les élèves je le pense aussi
», estime Francette Popineau. « En revanche, il faut le faire dans des conditions sanitaires suffisamment optimales pour ne faire prendre de risque à personne. Les écoles sont des lieux de transmission forts et les enfants sont des vecteurs de la maladie », souligne-t-elle.
Pour Francette Popineau, il faudrait que les effectifs soient drastiquement réduits, mais aussi que les écoles disposent de matériel (gel, masques), et surtout que les plus petits supportent de porter des masques toute la journée. « Comment on peut penser que les restaurants seront fermés et que les cantines seraient ouvertes ? Il faut faire attention ! », prévient-elle. « Aujourd'hui, reprendre l'école le 11 mai nous semble imprudent, et ça nous semble imprudent d'annoncer une date dans un mois sans qu'on ait la certitude que l'Inserm ou l'OMS approuvent cette décision », estime la secrétaire générale du SNUipp-FSU.
Même ton au micro d’Europe 1, où le SNUipp-FSU par la voix de sa porte-parole se dit « surpris par cette annonce imprudente ».
RCF radio dans son dossier du jour le 15 avril a interrogé Francette Popineau suite au propos du ministre qui indiquait prévoir des masques pour les enfants. "On voit mal un enfant supporter un masque toute une journée sans mettre ses doigts, ça paraît très difficile pour un enfant en bas âge". "Se laver les mains à la maison c'est bien, quand on a une dizaine d'élèves qu'on doit surveiller ça prend beaucoup de temps !" Autant de cas très concrets "qui font douter de la possibilité de faire rentrer des classes maternelles " a-t-elle réagi.
Sur les écrans
Le sujet fait la une du journal de TF1 de 13h du mardi 14 avril. Francette Popineau y interroge le fait « qu’on laisse les cinémas fermés mais qu’on ouvre les écoles, ou encore qu'on laisse les chaises sur les tables dans les restaurants alors qu’on va rouvrir les cantines ».
Sur France TV info encore, la porte-parole souligne l'imprudence : « Reprendre dans un mois, comme si de rien n'était, ce n'est pas possible, car il n'y aura pas plus de gens immunisés, les enfants vont être ensemble à l'école, sans gestes barrières possibles, et ensuite aller dans les familles, chez les grands-parents, cela ne paraît pas du tout raisonnable ».
Sur BFM TV, mardi 14 avril au soir, Francette Popineau prévient : « Revenir à l'école dans de mauvaises conditions c'est peut-être se préparer à une 2e vague épidémique ».
Dans la presse écrite et web
Le journal Libération s’interrogeait sur le fait que l’école ne pourrait rouvrir qu’en septembre, un article dans lequel la porte-parole du syndicat rappelle quelques évidences : « Il est impossible chez de jeunes enfants de leur expliquer qu’il faut qu’ils se mettent à un mètre cinquante de leurs copains pour jouer, de ne pas se toucher quand on est enfants, ne pas se disputer la balle. C’est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai car on nous dit que tous les lieux publics sont fermés, les cinémas, les salles de spectacle, mais pas les écoles alors que l’on sait que c’est un lieu de haute transmission, de haute contamination, il y a un manque de précaution, ça paraît être en contradiction totale avec le reste. ». Le lendemain dans un autre article de Libération, « Déconfinement, l'école s'y colle » Francette Popineau pose notamment la question du choix de la date. «De quel chapeau sort-elle ? Qu’en pense le conseil scientifique dont est entouré Macron ?» demande-t-elle.
Sur 20 minutes, Francette Popineau exprimait le fait « qu’il allait y avoir une forte incompréhension de la part des enseignants, on a l’impression d’être sacrifié sur l’autel de l’économie. »
« Emmanuel Macron nous laisse entendre que les conditions sanitaires seront réunies dans un mois pour rouvrir les écoles mais pas les restaurants ou les cinémas. Alors même que nos établissements peuvent constituer des hauts lieux de propagation ! » , interroge encore le SNUipp-FSU dans l'édition de La Croix du 14 avril.
Dans le journal Le Monde « Nous étions pour la réouverture des écoles, si la situation sanitaire le permet, rappelle Francette Popineau, du SNUipp-FSU, majoritaire dans le premier degré. Mais les conditions ne sont pas réunies, puisque les cinémas restent fermés ! On rouvre les écoles pour relancer l’activité économique, en sacrifiant un peu vite les enseignants. »
Le journal Marianne du 15 avril, cite également le SNUipp-FSU : « C'est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles alors que l'on sait que c'est un lieu de haute transmission, de haute contamination » . Dans cet article le docteur Jean Paul Hamon fait le même pronostic.
Dans un article de l'Obs daté du 15 avril, l'hebdomadaire notait que « pour beaucoup de professeurs, il s'agit également de "mettre les enfants quelque part afin de permettre aux parents d'aller travailler ». Dès lundi soir, Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, expliquait à l'AFP avoir « l'impression que les enseignants étaient sacrifiés sur l'autel de l'économie » .