AESH : des bougés !
Mis à jour le 05.07.21
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Le ministère a été contraint d’engager des discussions sur les rémunérations et les temps de travail après la mobilisation en nombre des AESH partout en France, en avril puis en juin. Ces discussions ont lieu dans le cadre de l’agenda social du Grenelle.
Revalorisation des rémunérations
Le ministère annonce une enveloppe de 60 millions d’euros pour 2022 pour les augmenter les rémunérations de 121 000 AESH. Le projet de grille indiciaire applicable à compter du 1er janvier 2022 comporterait des évolutions qui seront définitivement arrêtées lors du Comité Technique Ministériel (CTMEN) du 21 juillet :
Grille actuelle | Grille proposée | |
Nombres de niveaux | 7 | 11 |
Indice majoré minimum | 332 | 335 |
Indice majoré maximum | 363 | 435 |
Une progression automatique entre les différents niveaux serait mise en place, à l’instar des mécanismes de carrière dont bénéficient les fonctionnaires sans pour autant créer un corps d'AESH comme le demandaient le SNUipp-FSU et la FSU. La rémunération évoluerait donc automatiquement tous les trois ans, sans être liée, comme c’est le cas aujourd’hui, à la conduite de l’entretien professionnel.
Temps de travail toujours contraint
Le ministère dit vouloir rechercher des modalités permettant aux AESH d’exercer à temps complet, évoquant la possibilité d’extension d’interventions dans le champ jeunesse et sport ou dans le périscolaire. Cette solution de multi contrats est en contradiction avec la reconnaissance d’un métier à part entière, auprès des élèves, dans le champ de l’éducation.
Action sociale pour toutes et tous !
Autre élément de réflexion avancé par la rue de Grenelle, l’accès à de nouvelles prestations d’action sociale, notamment pour les AESH recruté·es par les EPLE. Ces derniers et dernières sont actuellement exclu·es des aides interministérielles. Aides aux gardes d’enfants, aux vacances, l’ensemble des AESH auraient de par cette évolution accès aux mêmes droits.
Si la proposition comporte quelques bougés (avancement automatique, rehaussement de l’indice maximum, introduction de niveaux supplémentaires…), elle reste cependant en-deçà des revendications du SNUipp-FSU et de la FSU : création d’un corps spécifique, basculement des contrats gérés par les EPLE vers les DSDEN sur le budget de l’Etat, versement de l’indemnité REP/REP+ et surtout une revalorisation au niveau d’une grille de fonctionnaire de catégorie B !
Avec l’intersyndicale nationale, le SNUipp-FSU et la FSU appellent à poursuivre et amplifier la mobilisation à la rentrée.